Le Pissenlit ou Dent-De-Lion

Taraxacum officinale

Pas besoin de décrire cette plante pour la reconnaître : Elle est omniprésente dans les prairies de basse et moyenne altitude, notamment sur les sols riches, fertilisés par les passages de bétail ou les prés traités au fumier. Pourtant, de nombreux propriétaires de jardins privés la considèrent comme une mauvaise herbe et n’hésitent pas à la tondre avant qu’elle ne fleurisse, voire à arracher ses racines. Cependant, le pissenlit est une ressource précieuse de nectar pour de nombreux insectes au printemps.

Sur le plan médicinal et culinaire, cette plante est fascinante. Ses feuilles vertes dentées, qui partent d’une rosette basale, se consomment crues en salade au printemps. Plus elles sont jeunes, plus elles sont tendres, bien que leur cueillette prenne du temps !

À mesure que la saison avance, les fleurs jaunes couvrent le sol, et une fois les prairies fauchées, de nouvelles feuilles repoussent, prêtes à être récoltées. Plus coriaces et plus amères en fin de saison, elles restent toujours comestibles et non toxiques. Sans doute l’un des légumes sauvages les plus récoltés ! Autrefois, on ajoutait également le pissenlit aux soupes de printemps, souvent mélangé à d’autres herbes, ce qui montre qu’il peut aussi être cuit.

Feuilles de pissenlit avec bouton floral au centre

Peu de gens savent que la racine du pissenlit est également comestible. Bien qu’elle soit plus difficile à récolter en raison de son pivot profond, elle offre un goût délicieux une fois cuite. Elle se prépare comme les salsifis, sans besoin d’épluchage, et se consomme de préférence en fin de saison.

Les fleurs, quant à elles, possèdent une caractéristique particulière : elles se referment par mauvais temps. On peut en faire une gelée dorée ou un vin pétillant.

Depuis quelques années, je me suis spécialisée dans la cueillette des boutons floraux de pissenlit. Ils sont délicieux crus et peuvent être ajoutés en début de préparation d’une salade. Je recommande de les placer au fond du saladier avec la sauce pour qu’ils s’imprègnent avant de mélanger. Il est aussi possible de les conserver pour l’hiver en les préparant à l’aigre-doux. Ils rappellent alors les câpres et peuvent être utilisés de la même manière.

Le Pissenlit sécrète un latex blanc lorsqu’on coupe une feuille ou une tige florale. Bien qu’inoffensif pour la plupart des gens, ce latex peut tacher la peau en brun-noir. Certaines personnes sensibles peuvent cependant ressentir une légère irritation cutanée ; dans ce cas, il est conseillé de porter des gants pour la cueillette.

PROPRIÉTÉS MÉDICINALES DU PISSENLIT :

Le Pissenlit augmente la diurèse (c’est-à-dire l’élimination de l’eau par les urines), comme son nom l’indique ! Il aide à réduire les rétentions d’eau et soutient le bon fonctionnement du foie et des reins.

Il est particulièrement bénéfique pour le foie, car il favorise le flux biliaire (= action cholagogue) en particulier grâce à ses principes amers. En libérant la congestion de la veine porte – la grande veine qui transporte le sang des intestins vers le foie –, le Pissenlit agit comme un tonique amer. Indiqué dans les cures de détoxification, il est utile contre les troubles de la vésicule biliaire et les problèmes digestifs en général. Son action hépatique favorise une digestion fluide, réduisant flatulences et ballonnements.

En somme, on peut dire que le Pissenlit « rince le filtre rénal et essore l’éponge hépatique ».

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